mardi 11 mai 2010

Hydromel

Qu'est ce que C'est ?

Du latin hydromeli, lui-même du grec udôr (eau) + meli (miel).

Cette boisson est l'une des premières boissons alcoolisées que l'homme ait bu. Les premières traces de production d'hydromel remontent à l'âge du bronze, au Danemark. Une des premières recettes écrites nous vient d'Aristote en 350 av. J.-C.

Dans la mythologie nordique, les walkyries remplissent les cornes d'hydromel, durant le festin des dieux.



Et également :
En France, la réglementation définit l'hydromel comme une boisson fermentée exclusivement à base de miel et d'eau potable (Législation). Les levures ajoutées doivent être des levures à bière ou à vin (Saccharomyces cerevisiae ou Saccharomyces bayanus). Certains produits peuvent être ajoutés comme par exemple des sels minéraux nécessaires aux levures (le miel en contient très peu), des sulfites pour arrêter la fermentation, des colorants ou autres.



Les boissons obtenues en ne respectant pas ces conditions n'ont pas le droit de porter l'appellation « hydromel ». On peut néanmoins les brasser (et obtenir d'excellents résultats), et les commercialiser sous un nom différent, et en changeant par conséquent de régime fiscal. Les pieds de cuves à base de moût de fruit (raisin, pomme…) ou adjonction d'épices sont par exemple autorisés si on ne les nomme pas « hydromel ». Toute autre appellation est donc autorisée. (voir chapitre autres appellations)

==> Par exemple le Chouchen

Chouchen : boisson traditionnelle bretonne, le chouchen est brassé à partir de miel et de jus de pomme. Il n'est donc pas à proprement parler un hydromel.




Fabrication :

Le Pied de cuve:
-> On fabrique le pied de cuve (levain à base de miel 50% et eau 50%) stérilisé
-> Ajout levure et sels minéraux
-> fermentation
-> le pied de cuve est prêt

Ensuite, on fait le moût:
-> miel tiède + eau propre
-> on acidifie et souvent stérilise (pour que les p'tites levures que l'on mettra dedans soient toutes seules et pas en compét avec d'autres) soit thermiquement (risque de gout caramel) soit pasteuriquement soit chimiquement (avec sulfites mais bof pour la tête!) soit filtration

Puis :
-> Mélange pied de cuve + moût refroidi
-> fermentation contrôlée (notamment la température... pour choisir son arôme) jusqu'à ce que l'on souhaite obtenir
-> stérilisation pour arrêter la fermentation
-> soutirage (pour prélever l'hydromel sans prélever la lie (levures mortes et impuretés gisant au fond de la cuve)) + collage parfois pour aller plus vite (avec un floculant)
-> vieillissement




Quelques histoires autour de l'hydromel :

la lune de miel
La conception de la lune de miel remonte à une vieille tradition de fêter les noces en consommant de l'hydromel. Ce terme date de l'époque babylonienne. Il serait aussi question d'une ancienne tradition germanique qui consistait à ce que le couple ne boive que de l'hydromel pendant les trente jours suivant le mariage.


L'hydromel tueur
De nombreux mythes courent sur l'hydromel, comme par exemple la légende de l'hydromel tueur. On s'accorde à penser qu'une mauvaise fermentation est à l'origine de ces histoires. En effet la production de méthanol lors de la fermentation est toujours possible, et celui-ci est toxique. Cependant ce genre de problème lors d'une fermentation est rare et pose surtout des problèmes lors d'une distillation (cf l'alcool de bois).

On prétend également que l'on introduit des abeilles ou des dards dans la bouteille ou lors de la fermentation, avec des effets divers selon le narrateur (aphrodisiaque, hallucinogène, amplificateur de l'effet de l'alcool, coup de bâton derrière la nuque…). Ces pratiques ont probablement déjà eu lieu mais celles-ci sont ridicules voire dangereuses. En effet cela n'a au mieux aucun effet, au pire des effets allergisants dus au venin. La présence de cadavres dans une fermentation est également le meilleur moyen de faire rater celle-ci. (Une fermentation réussie est en partie due à la victoire des levures choisie dans la rude lutte pour la conquête de l'environnement qu'est le moût. Toute autre activité microbienne est en compétition avec ces levures, et la présence de cadavres est une source particulièrement riche en micro organismes). De plus les abeilles mortes dégagent une odeur très désagréable, et le goût est probablement à l'avenant. Il est également bon de préciser que l'hydromel titre au mieux 18° et ne conserve donc pas (cf vers à bois dans le Mezcal ou vipère dans l'alcool de serpent asiatique ou son équivalent grec)

5 commentaires:

  1. Bien content d'apprendre que ça ne vient pas de bretagne :P

    RépondreSupprimer
  2. Cà n'empêche pas que ce soit dégueulasse. Euh pardon, que je n'aime pas cet alcool...

    RépondreSupprimer
  3. ouep comme le chouchen, vraiment horrible.
    Je sais pas s'il y a un bon alcool d'origine bretonne. et vous ?

    RépondreSupprimer
  4. Humm...Peut-être le cidre ? Ah ben non, le cidre c'est normand, çà ne marche pas !

    RépondreSupprimer
  5. baah, il doivent bien avoir distillé du caramel beurre salé, non ??,

    RépondreSupprimer